« Les seules limites que nous avons sont celles que nous nous fixons » Napoléon HILL
Saviez-vous que la majorité de nos comportements actuels ont été acquis jusqu’à nos 6 ans ? Étonnant non ? Alors que l’on croit vivre tous les jours de nouvelles situations, nous recopions inconsciemment des réponses à des expériences vécues par le passé.
Pour comprendre tout cela vous devez imaginer votre Inconscient comme un Jukebox ayant intégré différents programmes au cours de votre vie, et notamment au cours de votre jeune enfance. Ensuite, les capacités de traitement d’informations de votre inconscient sont beaucoup plus puissantes que celles du conscient: le conscient peut traiter 40 stimulis/secondes – l’inconscient 20 Millions (Norrestrer 1998). Ainsi, cela demanderai trop d’énergie au conscient de tout traiter. C’est pourquoi le cerveau rend automatique la majorité de nos comportements face à une situation qu’il croit identique aux expériences vécues (combien de fois avez-vous poussé une porte alors que c’était écrit en gros de tirer).
Avant d’aller plus loin, observons comment ces programmes se chargent.
Lors de notre vie intra-utérine, le système nerveux, et notamment le cerveau se forme. Dès lors, ce dernier peut-être comparé à un disque dur d’ordinateur vierge, qui cherche à se développer à travers de nouveaux logiciels qui lui permettront de s’adapter à son environnement. Ces nouveaux logiciels sont des réponses aux expériences vécues par nos cinq sens. Mais attention, ce n’est pas ce qu’ il va voir, entendre, toucher, sentir ou goûter qui fera que l’inconscient développera un logiciel mais ce qu’il va ressentir par rapport à la situation.
Ainsi, dans un premier temps, c’est par l’émotion que les premiers logiciels vont être programmés. En effet, Thomas. R VERNY dans, « Pré-parenting: Naturing your child from conception » montre que l’enfant à naître est constamment à l’affût des sentiments et pensées de sa mère. L’auteur montre ainsi que les expériences intra-utérines forment les fondements de la personnalité du foetus.
Ensuite, vient la naissance, où jusqu’à l’âge de 6 ans, l’enfant passera une grande partie de son temps en ondes cérébrales à basses fréquences, soit Delta et Théta (jusqu’à 8Hz). Ces ondes cérébrales sont intéressantes pour l’apprentissage de l’enfant car elle favorise l’intégration d’une grande quantité d’informations directement dans le subconscient. C’est ainsi que les enfants vont apprendre très vite, notamment par mimétisme.
En revanche, dans cet état le conscient est en veille, il n’y a alors pas de facteur critique. Par conséquent, l’enfant va tout intégrer, sans savoir ce qui sera bon et utile pour lui dans les situations futures mais par rapport à cette situation en particulier dans ce contexte particulier. L’état de conscience en veille, le cerveau sera très réceptif à toute suggestion et donc influençable. C’est pourquoi, l’importance de l’entourage et des éducateurs est primordiale dans le développement de l’enfant. Toute action, toute parole suggérée à l’enfant pourra installer un programme au subconscient. L’enfant qui aura entendu à longueur de temps « la vie est dure » pourrait très bien le croire et développer des comportements pour répondre à cette croyance. Un enfant qui, suite à une mauvaise note, a entendu par l’éducateur, tu n’es pas un matheux, puis par ses parents « tu n’es pas un matheux » deviendra réellement nul en Maths. Ou encore, un enfant face à une souris voit sa maman arriver en criant que c’est dangereux, sale etc…pourra devenir phobique des souris.
C’est ainsi que tous les logiciels vont s’installer et que nous allons avoir un jukebox avec une grande quantité de comportements pré programmés à agir selon l’expérience vécue. Et dans un sens, c’est une bonne chose car cela nous permet de réagir rapidement et automatiquement sans y penser consciemment, comme marcher ou faire du vélo. Le problème est qu’une fois adulte certains comportements deviennent limitants, comme la personne qui s’énerve ou se met en colère pour obtenir l’objet de ses désirs car étant petites, il suffisait à cette personne de faire un caprice pour obtenir ce qu’elle voulait. Le second problème est qu’il est très, très difficile de changer par la seule force de la volonté un programme inconscient (essayez de désapprendre à faire du vélo). En effet, tant que ce dernier n’aura pas compris l’intérêt pour vous de changer et le nouveau comportement qu’il doit mettre en place, il continuera automatiquement à faire son travail croyant le faire bien, perpétrant ainsi une bataille entre le Conscient et l’Inconscient (exemples des régimes cliquez ici).
On le retrouve également dans l’auto sabotage. Cela me rappelle le cas d’une personne qui souhaitait se mettre en couple et à chaque fois elle tombait sur un partenaire infidèle. La croyance inconsciente de la personne était que les hommes sont infidèles. L’inconscient utilisait donc les 20 millions de stimulis/seconde pour envoyer aux 40 stimulis/secondes du conscient que des personnes infidèles croyant répondre à sa demande. L’affaire était classée.
Comment l’Hypnose et l’Auto-Hypnose peuvent-ils vous libérer de ces programmes ?
Ce qui est intéressant avec l’hypnose, c’est que nous allons nous plonger dans les mêmes ondes cérébrales que celles que nous avions étant en enfant. Ces fréquences sont d’ailleurs tout à fait naturelles. Tout d’abord l’onde Alpha, où nous sommes à l’état de calme, de méditation, nous plongeons dans cette zone toutes les 90 minutes, sans y être conscient, lorsque nous sommes ici et ailleurs à la fois, dans nos rêves. L’onde Thêta qui correspond à la phase d’endormissement et de somnolence où il y a une distorsion du temps puis on peut descendre à la première phase de la fréquence Delta qui est celle du sommeil paradoxal.
Comme vous l’aviez compris, d’une part, vous ne dormez pas en état d’hypnose et d’autre part, vous atteignez des fréquences cérébrales favorables à l’intégration de nouveaux apprentissages. Car l’hypnose est souvent une histoire d’apprentissage. De mon point de vue, les gens n’ont pas de problèmes, ils n’ont simplement pas encore trouvé le bon comportement face à certaines situations.
Prenons l’exemple d’une personne qui a la phobie des araignées. Dans son Jukebox, lorsque le stimuli araignée s’active, l’inconscient envoie la réaction peur, cri, monter sur une table etc…Consciemment, elle sait que la réaction est disproportionnée mais le puissant inconscient n’en a pas décidé ainsi. Son inconscient ne sait donc pas quelle est la réaction la plus adaptée. Et c’est le rôle du praticien, de déterminer avec son client quels apprentissages seraient les plus utiles pour que la personne développe un nouveau comportement, un nouveau programme pour remplacer le limitant.
Lorsque cet apprentissage est déterminé avec le client, le praticien va procéder à l’induction pour guider la personne dans les basses fréquences cérébrales. Dans ces fréquences, comme l’enfant, l’Inconscient va être plus réceptif aux suggestions du praticien. Ces suggestions peuvent se faire par visualisation, de manière directe et/ou par des métaphores. De nouvelles connexions neuronales vont se créer et l’Inconscient va donc enregistrer de nouveaux comportements lui permettant de nouvelles options lors de la prochaine scène qui hier, étaient dérangeantes.
A mon sens, une séance d’hypnose est un échange entre le client et le praticien basée sur la confiance. Il est donc important de se renseigner sur le cursus qu’a suivi votre praticien.
Ce travail effectué en hypnose peut également être fait en auto-hypnose. De mon point de vue, chaque praticien devrait enseigner l’auto-hypnose à ses clients, leur donnant ainsi un outil pour se (re)programmer eux mêmes. Pour cela, il suffit juste de descendre dans les zones cérébrales et de suggérer des affirmations qui, au fil du temps remplaceront les programmes limitants.
Apprendre l’auto-hypnose est vraiment très simple, votre progression dépendra de votre capacité à lâcher prise. Pour gagner du temps, vous pouvez demander les astuces ou protocoles à suivre selon l’objectif à votre praticien.
De plus, comme nous l’avons énoncé plus haut, en état « hypnotique », appelé par certaines écoles état modifié de conscience (EMC) et par d’autres état élargie de conscience (EEC), les apprentissages sont rendus plus simples. Ainsi, se mettre en état d’hypnose vous fera gagner du temps lorsque vous souhaitez apprendre quelque chose de nouveau (langue, sport etc…) car comme l’enfant, le facteur critique sera en veille. Ainsi, les nouvelles informations se logeront plus rapidement dans votre inconscient. Et c’est la même chose pour la restitution orale, écrite, sportive. En auto-hypnose, vous laisserez votre inconscient redonner ce qu’il a acquis et vous fonctionnerez en mode automatique.
En résumé, utilisez l’hypnose et vous prendrez contrôle de votre cerveau.
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A noter: L’hypnose ne remplace pas la médecine conventionnelle, elle est complémentaire. Ainsi, dans certains cas (douleur, depression etc…), je refuserai de vous accompagner si vous n’êtes pas suivi par un professionnel de santé spécialisé dans ce domaine de compétence.
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